Quand la poisse est là...
... la poisse est là.
Ca c'est de la pensée intellectuelle pour ce début de semaine...
Sauf que cette petite jupe est l'incarnation de l'idée que l'on se fait de la poisse.
Pourtant ça commençait plutôt bien..
une idée trop top d'Anaïk qui datait de cette été et qui me galopait dans la tête depuis...
Jusque là tout va bien.
Puis, c'est la rentrée, les cours de couture se suivent et se passent plutôt bien, Chachouw commence à prendre confiance en elle (c'est là que j'aurais dû commencer à me méfier).
Me vient donc l'idée de faire cette petite jupette pour l'hiver qui arrive. C'est juste trois bandes de tissus cousues les unes au dessus des autres, quoi (mais bien sûr...). En plus les magazines me narguent, si c'est pas du harcèlement, ça...
Je commence à chercher du tissu appropriée et je SAIS ce que je veux : je veux du jersey gris chiné tout mou et un peu épais, type yogging pour aller courir le dimanche matin, un peu dans l'esprit du sarouel-jogging d'Isabel Marant.
Sauf que n'est pas Isabel Marant qui veut, impossible de dénicher un tel tissu. NULLE PART. Faites moi confiance, j'ai cherché.. A moins d'acheter tout le stock de pulls à capuche de chez Décat' et de le recycler par petits bouts en jupe, je vois pas.
Donc, j'abdique pour le tissu et je trouve un coupon pas mal quand même, gris pas trop foncé et qui contient de la laine, en plus (canon pour l'hiver, que je me dis), tout ça chez Toto (mon fournisseur officiel).
Je commence donc la dite jupe en cours de couture, à partir d'un patron tout simple d'une jupe trapèze de chez Monop'. Je suis une dingue, je décide même de poser ma première fermeture éclair. Avec succès, les amis... Et oui, moi quand je "choisis" de faire des gaffes, je les fais quand c'est A PRIORI facile...
Et puis, au moment de coudre les bandes froncées à la jupe, c'est là que tout bascule, je m'emballe, je prends confiance (c'est là que j'aurais dû commencer à me méfier BIS) et je couds une partie de tissu de la jupe qui n'aurait pas dû être cousu... Pas grave, hop découd-vite, hop je sais pas m'en servir, hop trou. Oui, TROU dans ma jupe presque finie et sur un tissu qui s'effiloche vachement en plus...
A ce moment de l'histoire, je vous le dis tout net, je ne me porte pas dans mon coeur.
Bon, je fais un petit point, on dira que ça se verra pas, je mettrai un petit haut long, mieux : un gilet long, j'essaie de me rassurer, tout ça, tout ça...
La jupe est finie, je la porte à Noël 1, à Noël 2, à Noël 3, au Nouvel an, à la rentrée des classes... Bref, je ne la quitte plus!
L'histoire s'arrête là donc?
Bah non, car la poisse me poursuit : petite tache sur la jupe, lavage à la machine, retrécissement(-ssage?). DEG, DEG, DEG...
La jupe a bien perdu 5 cm et la fermeture parfaite gondole gondole...
A ce moment de l'histoire, je me dis que si je réussissais pas si bien les fondants au chocolat, je divorcerais de moi-même.
Bon, la poisse a fini par me lâcher et la jupe est encore portable (heureusement qu'elle était pas trop serrée à la taille et que du coup, je peux la porter taille basse (basse de chez basse)), certes un peu courte, mais portable.
En même temps, je l'aime tellement que je pense que je l'aurais porté même si elle avait fait 3cm de hauteur...
Du coup, même si c'est beaucoup de boulot, de concentration (hum, hum) et de longues heures de travail, je m'en referrais bien une pour cet été, moi...